Fe de etarras (2017)

 

DES PAS DE GEANT POUR LE CINEMA BASQUE

La Fenêtre basque de Nantes fête sa majorité. Voilà 18 ans que les cinéastes basques les plus importants (Armendáriz et Uribe, par exemple) débarquaient dans la ville de Jules Verne. Depuis, la liste n’a cessé de s’allonger.

De nouveaux talents ont vu le jour, grâce notamment au programme Kimuak (« Bourgeons ») du Gouvernement Basque pour la diffusion des courts-métrages, qui fête ses 20 ans cette année et qui a récolté des centaines de prix internationaux, des nominations aux Oscars qui traduisent l’éclosion actuelle de toute une génération. Le cinéma basque est probablement devenu le meilleur ambassadeur international de la culture basque. L’institut basque Etxepare qui parraine cette section peut en témoigner.

Le succès de Handia (Arregi et Garaño, 2017), qui signifie « géant» en basque, s’est vu couronné par le Prix Spécial du Jury au Festival de San Sebastián et 10 Prix Goya.

Le talent pour la comédie de Borja Cobeaga et Diego San José (Pagafantas, 2009) a encore opéré dans Fe de etarras (Cobeaga, 2017). Ces derniers doivent beaucoup au travail pionnier de Bajo Ulloa dont le film Airbag(1997) qui a battu tous les records au box-office espagnol, ou à l’humour inclassable d’Álex de la Iglesia (El bar, 2017), assez proche de celui de Pablo Berger dans Abracadabra (2017). Et il y a toujours de la place pour le cinéma de genre (Errementari, 2018), le documentaire (Arizmendiarretaou Arte al agua), l’animation (Teresa y Tim) et les courts-métrages les plus audacieux (Kimuak 2017).

Le cinéma basque vit, ces dernières années, un moment extraordinaire, grâce, d’une part, à de grands talents dans les domaines de la création, de la production et de la technique, et d’autre part, aux politiques publiques qui le soutiennent. Le cinéma basque avance … à pas de géant.

Joxean Fernández


LES 10 FILMS DE LA FENÊTRE BASQUE

La sélection de courts-métrages Kimuak 2018

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