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Invitée de ce 19e Festival du Cinéma Espagnol de Nantes, l’actrice espagnol était à Nantes du 17 au 18 mars.

MARIBEL VERDÚ : LA BONNE ÉTOILE DU CINÉMA ESPAGNOL

 

Précoce, c’est à 13 ans qu’elle débute aux côtés de Victoria Abril devant la caméra de Vicente Aranda, alors aux commandes de la série télévisée El crimen del Capitán Sánchez.

Rebelle et déterminée, elle abandonne les bancs de l’école quelques années plus tard pour se lancer dans une carrière qui la mènera jusqu’à aujourd’hui, 60 films et 25 ans plus tard.

Mais c’est avec Fernando Trueba (Manolo, 1986) et Montxo Armendáriz (27 heures) qu’elle devient l’une des actrices incontournables de la fin des années 80.

Rappelée ensuite par son Pygmalion, Vicente Aranda, elle retrouve Victoria Abril dans Amantes (1991) où elle campe avec une grande maturité le rôle de la maîtresse d’un soldat revenu du front, avant d’obtenir la reconnaissance internationale dans l’oscarisé Belle époque de Fernando Trueba (1992).

Belle époque aussi pour Verdú qui voit s’ouvrir alors les portes d’autres grands du cinéma espagnol tels que Carlos Saura, Bigas Luna, Gonzalo Suárez ou encore Ricardo Franco qui la fait tourner dans La bonne étoile / La buena estrella, couronné de 5 Goya en 1998. Une reconnaissance nationale qu’elle décroche dix hivers plus tard avec son premier Goya pour Siete Mesas de Billar Francés de Gracia Querejeta.

 

ÉPOQUE MEXICAINE

Au début des années 2000, elle franchit l’Atlantique pour aller tourner au Mexique Y tu mamá también de Alfonso Cuarón (2001) et surtout le long-métrage historicofantastique Le labyrinthe de Pan / El laberinto del Fauno de Guillermo del Toro. Elle y partage l’affiche avec le catalan Sergi López et décroche le Prix Ariel de Mexico à la Meilleure actrice remis pour la première fois de son histoire à une actrice espagnole.

Les valises posées au Mexique, elle récidive un an plus tard avec Rodrigo Plá qui lui donne le premier rôle dans l’impitoyable et troublant La Zona avec lequel elle parcourt le globe. Cette co-production hispano-mexicaine décroche 16 prix dans divers festivals dont celui du Meilleur film latino-américain à Venise.

 

MÉDAILLE D’OR

2008 est pour l’actrice l’année d’un retour remarqué sur le sol espagnol puisqu’elle reçoit en plus du Goya la Médaille d’or du Cinéma et tourne cette même année sous la direction de Juan Cavestany la comédie Gente de mala calidad et Les tournesols aveugles / Los girasoles ciegos de José Luis Cuerda.

L’année suivante, elle s’illustre sur les planches avec la compagnie « Trespasos » de Aitana Sánchez Gijón. Projet dont elle s’échappe pour notre plus grand plaisir et pour quelques jours nantais durant lesquels nous rendons hommage à l’une des figures marquantes du cinéma espagnol de ces vingt dernières années.

En ligne de mire pour cette année 2009… Le prochain long-métrage de Francis Ford Coppola, Tetro aux côtés de Vincent Gallo et Carmen Maura, annonce peut-être une autre époque pour Maribel Verdú, d’autres chemins déjà empruntés avec succès par Penélope Cruz et Paz Vega. Que l’on souhaite tout aussi glorieux pour la madrilène.

Les 6 films de l’hommage :

Alatriste (2005)