Chillida:esku huts 2016

Iratxe FresnedaLes yeux de la rue

Le cycle de la Fenêtre Basque approche de la majorité. Il n’existe, en dehors des propres frontières basques, aucun cycle de cinéma aussi vétéran et aussi complet sur cette cinématographie que celui offert à Nantes grâce à la collaboration avec l’Institut Basque Etxepare. 17 ans d’histoire ont permis aux principaux cinéastes basques des dernières décennies de visiter la ville de Jules Verne et d’y projeter leurs regards cinématographiques sur un Pays basque qui n’a jamais cessé d’être d’actualité. Leurs caméras ont été les yeux des rues basques, comme le sont les courts-métrages qui composent le film collectif Donosti, je t’aime (Kalebegiak), regard pluriel et pas toujours complaisant sur la Capitale Culturelle Européenne 2016, San Sebastián/Donostia, qui clôturera cette édition.

Cinématographiquement, la force basque a plus à voir avec le talent pour la création d’images qu’avec les sports ruraux. Un talent débordant si l’on en croit la participation de Pedro Aguilera à la Sélection officielle avec Demonios tus ojos, celle de Pedro Rivero (Psiconautas, los niños olvidados) et Koldo Almandoz (Sîpophantasma) en compétition Opera Prima, celle de Leire Apellaniz (El último verano) et Mikel Rueda (Nueva York. Quinta planta) pour le prix du meilleur documentaire. Et, grâce au programme Kimuak, l’initiative du Gouvernement basque pour encourager chaque année les meilleurs courts-métrages basques, Renovable et Hileta seront en finale à l’Opéra Graslin.

Le cinéma basque sait également reconnaître le talent de ses artistes : celui du sculpteur international Chillida dans le travail de Juan Barrero et celui de la cinéaste pionnière Mirentxu Loyarte dans le film d’Iratxe Fresneda. Il garde aussi un œil sur le passé en cette année qui commémore l’atrocité franquiste contre Guernica en 1937 : Koldo Serra, Pedro Olea, Sobrevila, Mintegia Beaskoa… La cerise sur le gâteau basque à Nantes : Calparsoro ouvre cette édition avec Insiders (Cien años de perdón), prouvant que le cinéma de genre a lui aussi sa place en terre basque.

Joxean Fernández,
directeur de la Cinémathèque basque et co-directeur du FCEN

Les films du cycle

La sélection de courts-métrages Kimuak 2018

En lien avec le cycle

> Cosmo-rencontre avec Mikel Rueda

Réalisateur de Nueva York. Quinta planta, en Compétition documentaires et Caminan, en Fenêtre basque.