Au-delà du 7e art, le festival propose depuis plusieurs années pendant les 15 jours du Festival des expositions à l’Espace Cosmopolis. Cette année, le photographe Jerónimo Álvarez propose deux collections : « Hommage à Pedro Almodóvar » et « La pop-rock met ses habits de cinéma« .

 

Hommage à Pedro Almodóvar

L’exposition « Hommage à Pedro Almodóvar », créée pour le 25ème anniversaire de la sortie de Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier, revisite à travers 7 photographies de Jerónimo Álvarez des scènes clés de la filmographie de Pedro Almodóvar.
Exposition produite en 2010 pour la revue Marie Claire Espagne.

 

La pop-rock met ses habits de cinéma

Crée en exclusivité pour le Festival, « La pop-rock met ses habits de cinéma » se compose d’une vingtaine d’affiches de films imaginaires inventées à partir de portraits d’artistes de la pop-rock espagnole réalisés par Jerónimo Álvarez.

 

Tout commence en 2009 lorsque que le photographe Jerónimo Álvarez expose à Nantes ses visages célèbres du cinéma espagnol. Suivront une trilogie d’affiches du Festival et, aujourd’hui, ce nouveau cadeau aux festivaliers : deux expositions en une, un hommage au cinéma de Pedro Almodóvar et la création d’une quinzaine d’affiches de films imaginaires à partir de portraits d’artistes de la pop-rock espagnole. L’ensemble, exposé sur les murs de l’Espace Cosmopolis. Pour en savoir plus, nous l’avons rencontré à Madrid.

Il nous reçoit chez lui, à quelques avenues de l’immeuble de Telefónica où le jeune Almodóvar avait commencé comme téléopérateur. Parmi tous ses clichés saisis depuis ses débuts au milieu des années 90, cet almodovarien convaincu en a donc choisi une quinzaine. « J’ai vécu une adolescence post-movida. Ensuite j’ai partagé de très beaux moments avec Antonio Vega et Alaska, à l’époque où certains d’entre-eux se recyclaient vers d’autres états artistiques et tendaient à affiner leur art » confie-t-il. Quoi de mieux alors que le cinéma pour donner une autre vie à ces portraits pop et rock d’une génération immortelle. D’où l’idée du photographe de faire appel à l’imagination de graphistes et d’illustrateurs pour la plupart Espagnols (Óscar Mariné, Álex Bryant, Daniel Martín…) en leur demandant de « réinterpréter ces photos en en faisant des affiches de films imaginaires » ajoute-t-il.

« Revisiter librement le cinéma d’Almodóvar »

La Movida ? Une époque « idéalisée » dans laquelle certaines étoiles continuent de briller. C’est bien sûr le cas d’Almodóvar qui « incarne, lui, la partie brillante de cette Movida, un réalisateur qui vient de l’Underground pour devenir ensuite mondialement célèbre. Un artiste ‘total’ qui a, sans aucun doute, influencé inconsciemment mon travail» confie Jerónimo Álvarez. Lui, à qui l’édition espagnole de la revue glamour Marie-Claire a confié en 2010, à l’occasion des trente printemps de Pepi, Luci, Bom et autres femmes du quartier, une série de sept photos inspirées de la filmographie d’Almodóvar et incarnées par la nouvelle génération du cinéma espagnol (Verónica Echegui, Candela Peña, Hugo Silva, Inma Cuesta, …). Alors, au moment d’évoquer chaque photo, il déclare ceci : « Aujourd’hui, si on me sollicite pour prendre une photo d’Almodóvar, je la ferai simple et pure, à la manière d’un maître du noir et blanc, Richard Avedon. Almódovar, nu au sens métaphorique, sans contexte, sans prétexte, sans décor

 

En collaboration avec l’Institut Cervantes de Paris
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