Dans Edition 2012, Expositions, Expositions 2012
(c) Jorge Fuembuena, 2011

Portraits de cinéma vol. II, par Jorge Fuembuena

Récompensé pour son travail à de nombreuses reprises en Espagne, Jorge Fuembuena est le photographe officiel du Festival. Il expose, dans un second chapitre, les portraits des invités du Festival qu’il immortalise depuis 2005. On y retrouve les plus grands noms du cinéma espagnol : Ángela Molina, Carlos Saura, Marisa Paredes, Fernando Trueba, Álex de la Iglesia, Alberto Ammann, Maribel Verdú…

« La photographie n’a de cesse d’être un processus d’exploration de soi-même, avec une composante d’auto-portrait. Bien que l’on fasse des photos des autres, on photographie aussi pour se connaître soi-même […] Il y a une sorte de rituel qui se met en place avec les personnes que l’on photographie, c’est une opportunité pour se rapprocher de l’autre » Jorge Fuembuena

Infos pratiques : du 15 au 31 mars, Forum de la FNAC, Place du Commerce, Nantes, entrée libre.

En partenariat avec la FNAC

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Présentation par Jorge Fuembuena

Quand je me regarde sur une photographie, c’est comme si je me dédoublais, comme si j’étais un autre.” Roland Barthes

Le portrait est associé à l’histoire de la représentation et de l’autoreprésentation de l’individu. Par sa simple évocation, nous reconnaissons que le genre du portrait a conformé comme aucune autre pratique notre relation au corps, à nous-mêmes et à l’autre. Nous avons donc appris quelque chose sur la relation entre l’individu et son image, entre le paraître et l’être, entre la présence et l’absence.

La photographie reste finalement un processus d’exploration de soi-même, avec une composante d’autoportraits. Nous photographions aussi pour nous connaître nous-mêmes, même si ce sont les autres que nous prenons en photo. A partir de là, nous acceptons que toute observation intègre l’observateur, c’est-à-dire qu’il n’y ait pas d’observation en marge du photographe, ce que résume parfaitement Victor Erice dans une phrase très claire : “Voir, c’est se laisser voir”.

Chaque spectateur trouvera ses propres reflets dans ces visages et établira un dialogue riche en horizontalité.

Dans cette exposition, nous observons des personnes au regard serein, qui adoptent une attitude neutre, sans hyperbole visuelle. Les sujets sont isolés, seuls face au regard de celui qui les contemple et les interprète. Ils ne font rien, ils essayent juste d’être. Ce qui m’intéresse réellement, c’est l’essence, la photographie silencieuse.

Jorge Fuembuena

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